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L'Égypte interdit les archéologues néerlandais après que le musée ait choisi Beyoncé comme reine Néfertiti

Mar 24, 2023Mar 24, 2023

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DUBAI: Une exposition dans un musée aux Pays-Bas qui représente des chanteurs noirs américains et d'autres interprètes, dont Beyonce et Rihanna, en tant que dirigeants de l'Égypte ancienne a déclenché une guerre culturelle.

En réponse à l'exposition au Musée national néerlandais des antiquités de Leiden, les autorités égyptiennes ont interdit aux archéologues néerlandais de pénétrer dans le pays, a rapporté mardi le journal The Times.

Les organisateurs ont déclaré que l'exposition "Kemet", qui se traduit par "Terre noire", explore "l'importance de l'Égypte ancienne et de la Nubie dans le travail des musiciens de la diaspora africaine". En plus de représenter Beyonce et Rihanna dans le rôle de la reine Néfertiti, il présente le rappeur américain Nas dans le rôle de Toutankhamon et l'acteur Eddie Murphy dans celui de Ramsès.

Le Times a cité le musée comme disant : « En égyptologie, la science qui traite de l'Égypte ancienne, l'Égypte a longtemps été étudiée principalement dans le cadre de la région méditerranéenne… mais de nombreux musiciens aux racines africaines soulignent que l'Égypte ancienne est une culture africaine.

Hossam Zidan, le correspondant archéologique du journal égyptien Al-Fagr, a écrit : « Auraient-ils dû préciser que l'exposition concernait des musiciens africains non égyptiens ? Cela est conforme à l'histoire, à la réalité et à la logique, car ils n'étaient pas et seront ne pas être Egyptiens."

Le journal a décrit l'exposition comme "très provocante" et a déclaré qu'elle "nécessite une explication" face aux accusations selon lesquelles elle soutient "des idées afrocentriques qui tentent de priver l'ancienne civilisation égyptienne de son peuple".

Selon The Times, les accusations de "falsification de l'histoire" et d'adoption d'une approche "afrocentrique" ont incité les autorités égyptiennes des antiquités à interdire aux archéologues néerlandais l'important cimetière de Saqqarah près du Caire, site des premières pyramides.

Cependant, le directeur du musée, Wim Weijland, a déclaré qu'aucun responsable égyptien n'avait même visité l'exposition.

"L'accusation de falsification de l'histoire est inappropriée", a-t-il déclaré au journal NRC Handelsblad. "Cette exposition a été réalisée avec beaucoup de soin. En tant que scientifiques, vous ne vous accusez pas ainsi. Je veux que cette qualification soit retirée."

Le musée a joué un rôle actif dans les fouilles à Sakkara, près du Caire, depuis 1975 et l'interdiction pourrait affecter une fouille majeure là-bas.

Les autorités égyptiennes avaient précédemment critiqué un musicien qui s'était déguisé en Néfertiti au Festival de Coachella en 2018 et avait vendu des marchandises inspirées de l'ancienne reine.